Freitag, 5. Juni 2009

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Les Etats-Unis d’Amérique donnent de l'envergure à la lutte contre les pirates

Mme Clinton annonce quatre mesures immédiates.

 

Washington - La secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton a déclaré que les États-Unis étaient en train de concevoir une stratégie à long terme visant à contrer la piraterie en haute mer et à rétablir la sécurité maritime au large de la Corne de l'Afrique.

« Ces pirates sont des criminels. Ce sont des bandits armés qui sévissent en mer, a dit Mme Clinton. Et il faut mettre fin aux attaques qu'ils complotent. »

Lors d'un point de presse du 15 avril, Mme Clinton a annoncé quatre mesures immédiates que le département d'État a adoptées dans le cadre de son programme élargi de lutte contre la piraterie. La première mesure consiste à dépêcher l'envoyé spécial des États-Unis John Yates à la conférence internationale sur le maintien de la paix et le développement en Somalie qui se tiendra à Bruxelles dans le courant du mois. Nommé il y a deux ans envoyé spécial pour la Somalie, M. Yates dirige le bureau chargé des affaires de ce pays à l'ambassade des États-Unis à Nairobi, au Kenya.

Deuxièmement, Mme Clinton a réclamé des entretiens immédiats entre les partenaires des États-Unis au sein du Groupe international de contact sur la piraterie afin de mettre au point une réponse multinationale élargie. « Nous avons obtenu des réponses très favorables à notre demande de contributions de de navires à cette lutte. Maintenant, nous avons besoin d'une meilleure coordination. »

 

Troisièmement, une équipe de diplomates a été chargée d'engager des discussions avec des responsables du gouvernement fédéral de transition somalien et les dirigeants régionaux du Puntland.

« Nous ferons pression sur ces responsables pour qu'ils prennent des mesures contre les pirates qui lancent leurs opérations à partir de bases situées sur leurs propres territoires. La solution du problème de la piraterie passe par l'amélioration de la capacité de ces responsables de maintenir l'ordre sur leur territoire », a souligné Mme Clinton.

Quatrièmement, la lutte contre la piraterie en haute mer étant la responsabilité conjointe des gouvernements, des compagnies maritimes et des assureurs, « j'ai demandé à notre équipe d'œuvrer de concert avec ces compagnies pour parer aux défaillances dans leurs dispositifs d'auto-défense ».

 

Mme Clinton a annoncé ces nouvelles mesures après que la marine des États-Unis eut tué trois pirates et capturé un autre le 12 avril lors d'une opération visant à libérer le capitaine américain que les quatre pirates voulaient détenir en échange d'une rançon d'environ 2 millions de dollars après avoir tenté d'arraisonner son navire au large des côtes somaliennes.

Mme Clinton a dit qu'il serait peut-être possible de geler les avoirs des groupes de pirates afin de les empêcher d'acheter des bateaux plus rapides pour mener leurs opérations de piraterie dans le golfe d'Aden au large de la Somalie.

« Nous faisons peut-être face à un délit du XVIIe siècle, mais nous devons le régler avec des solutions du XXIe », a affirmé Mme Clinton.

Selon les statistiques du Bureau maritime international, au moins 80 navires de commerce maritime ont été attaqués, et 19 d'entre eux arraisonnés depuis le début de l'année sur les 2,8 millions de kilomètres carrés sur lesquels s'étend le golfe d'Aden. En 2008, il a eu 111 attaques au cours desquelles les pirates ont réussi à s'emparer de 42 navires, sur un total de 30.000 bateaux qui ont traversé ce golfe cette année-là.

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Le gouvernement Obama souhaite un plus grand engagement auprès de l'ONU

Coopérer avec le Conseil des droits des l'homme est une priorité, a indiqué Mme Brimmer.

Washington - Le gouvernement Obama est « fermement résolu à défendre les droits de l'homme dans le monde et à faire en sorte que les États-Unis jouent un rôle actif pour faire respecter les normes universelles », a dit Esther Brimmer, la secrétaire d'État adjointe nouvellement nommée par le président Obama à la tête du Bureau des affaires relatives aux organisations internationales.

Dans un entretien accordé à America.gov, Mme Brimmer a déclaré que le gouvernement Obama briguerait un siège au Conseil des droits de l'homme tout en étant conscient du fait que les détracteurs dudit conseil pensent qu'il a jusqu'à présent été inefficace.

« Ce conseil a toujours connu des difficultés, mais le meilleur moyen de tenter de résoudre les graves problèmes qui y existent est d'y siéger », a souligné Mme Brimmer.

Le Conseil des droits de l'homme est un organe intergouvernemental qui relève de l'Organisation des Nations unies ; composé de 47 membres, il a pour mission de renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme dans le monde. Les sièges du Conseil sont occupés par des pays élus pour un mandat de trois ans et sont alloués aux groupes régionaux établis par l'ONU, à savoir : 13 sièges pour l'Afrique ; 13 pour l'Asie, 6 pour l'Europe de l'Est ; 8 pour l'Amérique latine et les Caraïbes ; et 6 pour l'Europe de l'Ouest et d'autres États membres (dont ceux de l'Amérique du Nord).

Certains pays qui sont actuellement membres du Conseil ou l'ont été dans le passé - tels que la Chine et Cuba - se sont montrés peu favorables à la protection des droits de l'homme sur leurs propres territoires.

De plus, le comportement du Conseil à l'égard d'Israël a suscité certaines inquiétudes, parce qu'il a condamné cet État à 15 reprises entre 2006 et 2008.

« Il y a un problème sérieux au sein de ce Conseil du fait qu'il est obsédé par Israël, et cela est injuste. Nous ne pensons pas qu'un pays quelconque devrait être ciblé en particulier », a indiqué Mme Brimmer. « Malheureusement, il y a plusieurs pays où la situation des droits de l'homme est grave. Ce sont ces pays-là qui devraient faire l'objet d'une attention particulière et nous ne devrions pas nous acharner sur un seul pays. »

« Nous souhaitons très fortement encourager l'équité et l'équilibre dans notre relation avec ce conseil », a affirmé Mme Brimmer. « Mais pour ce faire, il est important d'y être présent, plutôt que de laisser d'autres pays qui ne cherchent pas nécessairement à faire montre d'équité et d'équilibre accaparer l'ordre du jour. »

 

La secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton et la représentante permanente des États-Unis à l'ONU Susan Rice ont annoncé le 31 mars l'intention des États-Unis de présenter cette année leur candidature à un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, précisant que cette décision entrait dans le cadre « de la nouvelle ère d'engagement » du gouvernement Obama vis-à-vis des autres pays du monde afin d'avancer les intérêts de sécurité des États-Unis et de relever les défis internationaux du XXIe siècle.

Le secrétaire-général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, s'est félicité de cette annonce. « L'engagement à part entière des États-Unis sur les questions des droits de l'homme est une étape importante vers la réalisation de l'objectif d'instauration d'un processus intergouvernemental inclusif et dynamique pour protéger les droits de l'homme dans le monde entier. »

 

Les États-Unis ont toujours joué un rôle capital sur la question des droits de l'homme, a rappelé Mme Brimmer. De plus, l'une des priorités du gouvernement Obama, a-t-elle souligné, « est d'ajouter un élément multilatéral important aux efforts que nous faisons déjà bilatéralement sur ce dossier - et les Nations unies sont le centre de cet élément multilatéral ».

Et d'ajouter : « Il est également important que les États-Unis participent activement à tous les organismes des Nations unies. Or il en existe plusieurs qui ciblent les droits de l'homme (…) Les États-Unis souhaitent agir avec créativité envers tous ceux-là, et nous devons surtout participer à tous les dispositifs principaux, dont le Conseil des droits de l'homme. »

  

Mme Brimmer a affirmé que le gouvernement Obama n'hésitait pas à engager des discussions sur les questions épineuses, citant notamment la décision prise par M. Obama, dès les premiers jours suivant son entrée en fonction, d'entamer le processus qui mènera à la fermeture du centre de détention de Guantanamo à Cuba.

Avant d'être nommée à son poste actuel au département d'État, Mme Brimmer était directrice adjointe et directrice de recherches au Centre sur les relations transatlantiques de l'École Paul Nitze de hautes études internationales rattachée à l'université Johns Hopkins. De 1999 à 2001, Mme Brimmer avait déjà travaillé pour le département d'État au Bureau de la planification politique responsable des dossiers de l'Union européenne, de l'Europe de l'Ouest, de l'ONU et des questions multilatérales de sécurité.

En 2000, Mme Brimmer avait été membre de la délégation des États-Unis pour les droits de l'homme à l'ONU. De 1993 à 1995, elle avait été assistante spéciale du sous-secrétaire d'État aux affaires politiques, œuvrant sur les dossiers ayant trait à l'ONU, au maintien de la paix, aux droits de l'homme et aux questions politico-militaires.

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Le personnel humanitaire souffre parfois de troubles psychiques

Ce problème est souvent mal diagnostiqué.

Washington -  Le personnel des organismes caritatifs suscite souvent l’admiration alors qu’il aide des populations à se remettre de catastrophes d’origine tant naturelle qu’humaine. Toutefois, sous la surface de cette œuvre caritative se cachent le surmenage et des troubles psychiques causés par les situations tragiques dans lesquelles ils se retrouvent, la prise de conscience de leurs propres limites et la nécessité de prendre des distances par rapport à la situation lorsque leur mission s’achève.

Les longues heures qu’ils consacrent à leur travail peuvent amener les membres de ce personnel à ignorer les signes annonciateurs de problèmes. Pourtant, selon Mme Nancy Good Sider, professeure associée spécialisée dans l’étude des traumatismes et des conflits à l’Eastern Mennonite University de Harrisonbourg (en Virginie), c’est un élément fondamental du travail humanitaire efficace.

Mme Good Sider a récemment rendu visite à des employés d’organismes caritatifs déployés dans les pays touchés par le tsunami du 26 décembre 2004. Son objectif était de promouvoir le bien-être du personnel, surtout à la lumière du fait que les opérations de secours doivent prendre fin en 2010.

« Si vous voulez aider les autres, vous devez d’abord vous aider vous-mêmes», a-t-elle dit à America.gov. Afin d’illustrer son propos, elle a demandé à des membres du personnel humanitaire de décrire les outils dont ils se servaient pour accomplir leur mission et qu’ils devaient entretenir régulièrement. Dans leurs réponses, ils ont tous évoqué divers outils allant des ordinateurs aux marteaux. « Personne n’a mentionné sa propre personne. C’est pourtant leur principal instrument. »

Le personnel humanitaire victime d’un « traumatisme secondaire »

Du fait de leur exposition aux catastrophes, les membres du personnel humanitaire sont souvent victimes de ce que Mme Good Sider appelle un « traumatisme secondaire », qui peut entraîner la dépression, la tension nerveuse et autres symptômes. « Plus nous sommes compatissants, plus nous sommes vulnérables au stress et à un traumatisme secondaire », a-t-elle expliqué. Au lieu de songer à l’aspect positif de ce qu’ils font, ils se concentrent sur les limites à leur action, les inconvénients et les critiques.

« Quand les choses ne sont pas parfaites, il faut se dire que faire le maximum possible est acceptable. Le surmenage fait partie du travail humanitaire (…) Parfois, face à une catastrophe énorme et dans la violence d’un conflit, le temps est compté. Cela peut entraîner de la dépression et des cauchemars. D’autres gardent tout cela en eux et manifestent leur tension par de la colère, parfois projetée sur leurs proches. Reconnaître que vous devez prendre du recul n’est pas un signe de faiblesse ni d’égoïsme ou de folie. Pour donner aux autres, vous devez donner à vous-mêmes. »

Elle explique ensuite que la réduction des effets du surmenage et le bien-être du personnel s’articulent autour de trois principes : prise de conscience, équilibre et choix.

La prise de conscience signifie qu’il faut savoir reconnaître les symptômes indiquant qu’une personne souffre de stress ou de traumatisme. Mme Good Sider a par exemple appris à reconnaître la tension musculaire au niveau du dos et du cou comme des signes d’alarme.

L’équilibre signifie qu’il faut reconnaître le fardeau imposé par la tension nerveuse. Mme Good Sider a expliqué qu’elle avait pour habitude de tenir une grande tasse de café et de demander aux employés d’organismes d’aide, plusieurs fois par jour, combien ils pensaient que pesait cette tasse. « L’idée derrière cette expérience n’est pas seulement de savoir si je suis surmenée, mais de voir ce que je fais avec, de prendre conscience de la façon dont elle m’alourdit au fur et à mesure que le temps passe. Et je ne fais pas que tenir cette tasse. Je la pose, la reprends, la porte avec moi, et parfois elle m’encombre. Et c’est ainsi que nous fonctionnons. »

L’équilibre signifie aussi parfois qu’il faut apprécier l’évolution que connaissent les gens qui ont vécu un traumatisme, par exemple la force et les ressources insoupçonnées qu’ils ont découvertes en eux. Ces facteurs peuvent équilibrer les effets négatifs du traumatisme.

Quant au choix, il s’agit d’une décision consciente de s’attaquer au stress afin d’éviter de glisser sur  la pente savonneuse. « Il faut y faire face, l’assumer et s’en libérer. L’ignorer n’est jamais une bonne chose. »

Mme Good Sider rassemble les employés caritatifs et leur demande ce compléter la phrase suivante : « Je prendrais bien soin de moi-même, mais…» et d’expliquer leur raisonnement. Cela les aide à identifier les obstacles au soin qu’ils doivent prendre d’eux-mêmes chaque jour. Elle leur demande ensuite de décrire une stratégie qui leur permettrait de ne pas se laisser abattre.

La fin des missions peut être une source d’anxiété

Parce que les missions de secours déclenchées dans la foulée du tsunami prendront fin en 2010, Mme Good Sider a encouragé les responsables à commencer à évoquer les changements à venir et à planifier en conséquence. « Tout changement est source de tension nerveuse, mais c’est particulièrement vrai lors de l’achèvement d’une mission. » Il ne s’agit pas simplement de la perte de relations étroites. «Vous savez que vous devez dire au revoir, mais en plus vous ne savez pas ce qui vous attend, ce qui est inquiétant. Cela intensifie le niveau d’anxiété de tout le monde. » Les employés ont besoin de savoir non seulement ce qui se prépare, mais aussi quels sentiments ils peuvent s’attendre à ressentir. La conclusion de missions et les transitions augmentent le niveau d’anxiété d’organismes tout entiers, et il serait utile pour le personnel de savoir ce qui est complètement « normal et naturel » afin de faire les bons choix.

Les membres du personnel des organismes d’aide sont souvent des gens qui ressentent « l’appel » du devoir. Ils veulent vraiment exceller, mais ils doivent être mieux préparés pour ce qui les attend sur le terrain.

On n’envoie pas des pompiers dans un bâtiment en feu armés seulement de quelques conseils sur la façon d’utiliser leur équipement. Ils reçoivent une solide formation et des informations fournies sur la façon de faire leur travail sans se blesser ni se fatiguer. Ce n’est cependant pas le cas pour les gens que l’on envoie dans des zones de conflit ou de catastrophe, a dit Mme Good Sider.

« Je ne pense pas, a-t-elle ajouté que nous faisons proprement notre travail lorsque nous envoyons des gens accomplir cette œuvre si importante en les formant seulement à la façon de construire des maisons, de créer des moyens d’obtenir de l’eau potable et de s’occuper de l’assainissement. Nous devons leur donner les connaissances et les compétences élémentaires qui leur permettront de surmonter le stress et de se remettre de troubles psychiques. »

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Les bactéries : une source d'énergie renouvelable ?

Une université américaine se penche sur la question.

Littleton (Colorado) - Une équipe de chercheurs de l'université de Californie à Berkeley s'intéresse à une nouvelle source d'énergie renouvelable qui ferait appel à des organismes vivants, des bactéries non toxiques, pour produire de l'électricité.

Appelée pile à bactéries, « cette source d'énergie pourrait être utilisée dans les régions isolées qui ne sont pas raccordées au réseau électrique, telles que les régions rurales de l'Afrique subsaharienne », a dit à America.gov Tony Kingsbury, directeur du Programme des produits et solutions durables de l'université.

L'équipe espère pouvoir utiliser un jour ces piles à bactéries novatrices pour générer de l'électricité dans les foyers. Ces dispositifs se présenteraient comme des aquariums qui contiendraient des bactéries microscopiques au lieu de poissons. Lorsque l'on nourrirait les bactéries, le « biogénérateur » produirait de l'électricité.

« Un biogénérateur ménager pourrait produire suffisamment d'électricité pour alimenter certains appareils médicaux, des téléphones portables ou de petits appareils électroménagers tels que des cuisinières et des réfrigérateurs », a dit à America.gov Erika Parra, étudiante de troisième cycle et chercheuse à Berkeley. Cette nouvelle source d'énergie pourrait également éclairer les maisons, ce qui permettrait aux enfants de faire leurs devoirs scolaires le soir, a ajouté M. Kingsbury.

« Si nous parvenons un jour à produire une pile à bactéries efficace par rapport au coût et de dimensions suffisamment réduites, cela améliorera la qualité de vie de millions de personnes », a affirmé Mlle Parra. Il serait peut-être aussi possible de mettre au point de telles piles de petites dimensions pour alimenter des dispositifs portables qui fonctionnant actuellement sur piles électriques, par exemple des lampes de poche, des téléphones et des ordinateurs portables, et des radios.

Les bactéries, source miniature d'énergie

On a découvert que certaines souches de bactéries vivant en milieu aquatique possédaient des caractéristiques bénéfiques. « Durant le processus de digestion de ces bactéries, les molécules des aliments sont décomposées et libèrent des électrons et des protons contenant de l'énergie chimique », a expliqué Erika Parra.

Les piles à bactéries recueillent ces particules et transforment leur énergie chimique en électricité en les recombinant avec de l'oxygène, ce qui produit de l'électricité et de l'eau.

« Un biogénérateur d'un litre pourrait produire un kilowatt d'électricité, note Mlle Parra. Des biogénérateurs de plus grande capacité peuvent produire davantage d'électricité. »

Ces piles produisent une électricité comparable à celle des piles classiques, mais ne l'emmagasinent pas : elles émettent de l'énergie quand les bactéries sont alimentées. « Quand vous avez besoin d'électricité, vous donnez à manger aux bactéries, du sucre par exemple, » a ajouté Erika Parra.

Les chercheurs étudient actuellement des piles contenant un seul type de bactérie, dont la taille est d'environ 1/100e de la largeur d'un cheveu. Les techniques utilisées pour la fabrication des piles à carburant microscopique sont semblables à celles qui ont été mises au point pour les semi-conducteurs et les puces informatiques. Des plans sont actuellement à l'étude pour la fabrication de biogénérateurs de grande capacité.

Les piles à bactéries produisent de l'électricité en courant continu, comme les piles classiques. Il faudra donc utiliser des convertisseurs pour obtenir le courant alternatif auquel marchent la plupart des appareils électroménagers. Les biogénérateurs produisent en outre de l'eau potable en tant que produit secondaire.

Produire plus d'énergie

Afin de mettre au point une source d'énergie utile et d'un coût abordable, les chercheurs s'efforcent de maximiser la quantité d'énergie produite par ce processus.

« Nous essayons de déterminer quel est le milieu ambiant optimal, celui dans lequel les bactéries sont satisfaites et en bonne santé », a dit Erika Parra. Il semblerait d'abord que les bactéries apprécient d'être maintenues à température ambiante ou à des températures un peu plus chaudes.

Il semble aussi que les bactéries produisent davantage d'énergie lorsqu'elles sont nourries au vinaigre et à l'alcool résultant d'un processus de fermentation, a-t-elle précisé. L'équipe songe à combiner les biogénérateurs à un fermenteur, en un dispositif à deux phases. Des déchets alimentaires pourraient être introduits à un bout du système, où ils fermenteraient, et l'électricité serait recueillie à l'autre bout.

L'équipe recherche également des moyens de stocker l'énergie électrique produite en vue d'un emploi ultérieur. « Pour l'instant, a dit Mlle Parra, nous nourrissons les bactéries un peu avant d'employer l'énergie dont nous avons besoin. »

 

Ce projet énergétique s'inscrit dans le cadre du Programme des produits et solutions durables de l'université de Californie à Berkeley, qui a reçu un financement de 2 millions de dollars de la Dow Chemical Company Foundation en 2008. La Fondation Dow a l'intention d'octroyer des financements complémentaires au cours des trois années à venir.

« Elle a fourni et continue de fournir les fonds nécessaire pour établir le Programme des produits et solutions durables. Il s'agit d'encourager les recherches pluridisciplinaires sur les technologies nouvelles et durables qui répondent à des besoins sociaux et dont peuvent bénéficier les États-Unis et et d'autres pays, notamment sur le développement de sources d'énergie renouvelables et de techniques novatrices de purification de l'eau », a dit Bo Miller, président de Fondation Dow, à America.gov.

Parmi les autres recherches en cours figurent des projets consacrés à la synthèse des carburants de substitution d'origine biologique, aux contrôleurs de charge à énergie solaire à faible coût, à l'élimination de l'arsenic de l'eau potable au Bangladesh et au développement de poêles ménagers à bon rendement énergétique pour l'Afrique et la Chine.

 


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