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Cameroun : - Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour l’Afrique Centrale a un nouveau Chef de Délégation Régionale
M. Jean-Jacques Tshamala, le nouveau Chef de Délégation Régionale du CICR pour l’Afrique Centrale
Le siège du CICR pour l’Afrique Centrale, situé en face l’hôtel de ville de Yaoundé, a connu une affluence particulière vendredi 21 Août 2009 à 10 heures. Il était question pour M. Philippe Gaillard, Chef de Délégation Régionale du CICR pour l’Afrique Centrale, sortant, au cours d’une rencontre avec les hommes et femmes des médias, de procéder à l’installation de son successeur, M. Jean-Jacques Tshamala, dans ses nouvelles fonctions de Chef de Délégation Régionale du Comité International de la Croix-Rouge pour l’Afrique Centrale. Lors de cette conférence de presse qui a connu la participation de nombreux journalistes, l’occasion a été donnée à M. Philippe Gaillard, pour présenter le CICR, ses missions et les Conventions de Genève qui ont atteint 60 ans le 12 Août dernier.
Crée en 1863 et installé au Cameroun depuis 1992, le Comite International de la Croix-Rouge est une organisation impartiale, neutre et indépendante qui a reçu de la Communauté des Etats le mandat exclusivement humanitaire de protéger la vie et la dignité des victimes des conflits armés et des situations de violence interne, et de leur porter assistance. Il dirige et coordonne les activités internationales de secours du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans les situations de conflit. Il s’efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement des principes humanitaires universels. La Délégation Régionale du Comité International de la Croix-Rouge pour l’Afrique Centrale qui couvre le Cameroun, le Congo (Brazzaville), le Gabon, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe, a pour missions principales : de visiter les prisonniers, organiser des opérations de secours, réunir des familles séparées, mener d’autres activités humanitaires durant les conflits armés et coopérer avec les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge de la région en matière de prévention aux activités d’urgence, de promotion du Droit International Humanitaire (DIH) et des Principes fondamentaux du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Signées le 12 Août 1949, les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels constituent la pierre angulaire du DIH, qui fixe des limites à la conduite de la guerre. Les 194 Etats sont tous parties aux Conventions de Genève et ses Traités ont donc un caractère universel. Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels offrent le cadre le plus pertinent pour protéger les civils et les combattants malades, blessés ou capturés.
Venant d’Abidjan, où il a passé deux (2) ans 6 mois comme Délégué Régional, M. Jean-Jacques Tshamala originaire de la République Démocratique du Congo, aura pour priorités pour l’Afrique Centrale, la consolidation du dialogue avec les acteurs politiques, militaires, de la société civile et des milieux académiques, le partage avec ces derniers des préoccupations du CICR dans d’autres régions, en particulier en Afrique ; le renforcement de la connaissance et de la perception de la région par le CICR.
Emmanuel Batamag
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Gabon : Ali Bongo : “Si je suis élu…, si je perds l’élection…”
la pointe Denis, à cinq minutes de vol de Libreville. Ali Bongo revient sur son parcours, sa personnalité, le contexte politique et social, sans oublier son plan pour le Gabon, au cas où il serait élu. L’interview a été diffusée dans le cadre de l’émission «Entretien avec…», programmée tous les jeudis à 22 heures sur STV2.
M. Ali Bongo, candidat à l’élection présidentielle du 30 Août 2009
Nous allons, de prime abord, évoquer le chiffre 9 qui semble omniprésent dans votre parcours. Car, non seulement vous êtes né le 09 Février 1959, mais vous êtes entré au gouvernement en 1989 en tant que ministre des Affaires étrangères. Vous sortez quelques années plus tard du fait du jeu de la constitution qui exigeait d’être âgé d’au moins 35 ans pour exercer une fonction ministérielle. En 1999, vous revenez au gouvernement en tant que ministre de la Défense. Et, en 2009, vous êtes candidat à l’élection présidentielle gabonaise…
Effectivement, la plupart des évènements importants qui ont jalonné ma carrière politique se sont, la plupart du temps, déroulés dans une année impaire et souvent avec le chiffre 9. Ce que vous ne savez pas est que j’ai commencé ma première mission importante en 1979. J’avais vingt ans lorsque mon père m’a confié une mission diplomatique. 79, 89, 99 et nous espérons 2009…outre le fait que je sois né un 9 Février 1959 et que notre pays est également divisé en 9 Provinces.
Votre candidature suscite des réserves, les inquiétudes des gabonais ne se justifient-elles pas parce que vous êtes resté trop longtemps dans le palais et dans la bourgeoisie, coupé des « matiti », des réalités sociales ?
Ce qui est paradoxal est que certains disent qu’après 40 ans de pouvoir d’Omar BONGO Ondimba, il ne saurait être question qu’un autre Bongo Ondimba puisse briguer le mandat. D’un autre coté, on dit que je ne suis pas le fils d’Omar Bongo et donc je ne peux pas succéder à mon père. Je laisse les uns et les autres devant leurs responsabilités. Bien sur, il y a toujours un risque lorsqu’on vit dans un palais d’être coupé du reste du pays. Je dois quand même indiquer que je n’ai pas toujours vécu au palais puisque, pendant mes études, je suis allé à l’étranger et depuis plusieurs années, je ne suis plus et ne vis plus au palais. N’ayez crainte, même si on pense que j’ai grandi dans une cage dorée», je connais les contours de la cage et je n’ai nullement l’intention de m’y enfermer.
Vous êtes donc l’héritier d’Omar Bongo et d’aucuns affirment qu’il est temps pour les héritiers d’Omar Bongo de rendre des comptes. Etes-vous prêt à vous livrer à cet exercice là ?
Je pense que le président Bongo lui-même a fait l’inventaire quelques temps avant de mourir. Ce devoir d’inventaire qui est si cher à certains, il l’a fait lors du discours marquant son quarantième anniversaire d’accession à la magistrature suprême. Il a dressé un bilan très critique de la situation dans notre pays. Ce qui est un geste courageux de sa part, puisqu’il avait quand même indiqué ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Moi, je suis prêt à répondre à toute question sur ce point là…
Vous avez occupé la fonction de ministre des affaires étrangères très jeune (à 30 ans). Vous êtes ministre de la défense depuis dix ans. Est-ce que d’une certaine manière votre père ne vous préparait pas en douce à la succession ?
Je pense que ce n’était pas dans cet esprit là qu’il m’a confié les responsabilités que j’ai eu à exercer. Très tôt, j’ai pu apprendre à ses cotés et à partir du moment où j’ai manifesté le désir de pouvoir me joindre à ses équipes, il m’a poussé de l’avant. Il m’a mis le pied à l’étrier et, ainsi de suite, a veillé à ce que je fasse correctement le travail qui était le mien. Il est clair que j’ai été initié tôt. Mais, je pense qu’il m’a traité encore plus durement que tout le monde !
On vous a vu mener certaines actions depuis votre arrivée au ministère de la défense. On sait aussi que vous avez permis la promotion de certains officiers, certains disent que c’était pour compter sur la grande muette pour accéder à la magistrature suprême le moment venu ?
On ne peut jamais échapper aux critiques ! Imaginez que je n’ai pas fait cela, on aurait certainement dit que je garde les mêmes et je ne donne pas la chance à des jeunes officiers. On m’aurait taxé de tout. J’ai tout simplement fait ce que tout ministre de la défense doit faire : veiller à ce que chacun du personnel de la défense ait un profil de carrière basé sur la performance, l’excellence, la discipline…Je n’avais jamais imaginé que mon père allait décéder cette année.
Nombre de vos concurrents sont issus des rangs du Parti démocratique gabonais qui vous a récemment investi comme candidat à l’élection prévue le 30 Août. Dans quel état se trouve le parti au pouvoir ?
Le parti démocratique gabonais se porte bien ! Surtout, étant donné le séisme qui a été le choc brutal de son fondateur, nous pouvons quand même dire que le parti se porte bien. Il avait été annoncé que ce parti allait imploser, qu’il ne survivrait pas à la perte de son fondateur. Malgré tout, il est resté solide et uni. Vous allez peut être me dire que certains de ses membres ont quitté le parti et je vous répondrai que depuis 1990, nous avons assisté à des départs et souvent à des retours. Rien n’exclut l’autre !
Vous avez animé pendant longtemps un courant dit de rénovateurs avec l’un de vos proches Monsieur André Mba Obame. Il parait même qu’il a été le témoin de votre mariage. Actuellement, il est candidat comme vous à ce scrutin présidentiel. Êtes-vous toujours amis ?
Je crois qu’il faut dissocier la vie politique du reste. Donc, la compétition politique n’est pas une guerre, je ne suis en guerre avec personne. C’est un débat d’idées. Nous allons auprès de nos compatriotes pour présenter nos programmes. C’est à nos compatriotes de juger quel est celui qui va les séduire pour qu’ils lui apportent les suffrages.
Reste-t-il alors votre ami puisqu’il a souvent clamé haut et fort qu’il est votre «frère» ?
Je pense que vous avez la réponse, puisse qu’il le dit !
Certains candidats (Jean Eyeghe Ndong, Casimir Oyie Mba et André Mba Obame) avouent avoir été empêchés de quitter le territoire national et on dit que le candidat Ali Bongo, par ailleurs ministre de la défense, aurait tiré les ficelles en coulisses pour les empêcher d’honorer d’importants rendez-vous à l’étranger...
Je n’ai jamais empêché à quelqu’un de quitter le territoire puisse que certains candidats l’ont fait ! Il s’est simplement trouvé que certains compatriotes qui devaient voyager ont eu certains soucis administratifs parce qu’ils détenaient des passeports où les fonctions qu’ils occupaient n’étaient plus celles qu’ils occupent présentement. C’est uniquement quelques petits soucis administratifs qui n’ont rien à voir avec ma personne.
La pré-campagne s’est déroulée sous fond de polémique car, un collectif fort de candidats a réclamé à un moment votre départ du gouvernement, vous et votre collègue de l’enseignement technique, candidat du PSD. Le second est parti mais, vous êtes resté pour quelle raison ?
Dans notre pays comme dans tous les autres, il faut respecter la loi ! Et la loi n’est pas muette à ce propos. Elle dit qu’on peut se présenter comme candidat tout en gardant son poste officiel. Pourquoi veut-on sortir de la loi et créer des lois d’exceptions pour certains. J’ai toujours respecté les lois. Je rappelle que lorsque je suis devenu ministre des Affaires étrangères, la constitution fut modifiée et un article avait précisé que l’on ne pouvait être membre du gouvernement si on n’avait pas atteint 35 ans. Alors qu’ai-je fait ? J’ai quitté le gouvernement en respectant la loi. Donc, vous conviendrez avec moi que la démission d’Ali Ben Bongo, qui n’est pas exigée par la loi, ne peut pas être un programme politique.
Abordons la question économique : on sait que le Gabon est très dépendant de ses matières premières, notamment le pétrole …Quelle place accorderez vous à l’économie ?
C’est le point central dans la mesure où ce que nous souhaitons est que les Gabonais puissent avoir accès au mieux-être. Pour cela, il est important qu’il puisse y avoir une meilleure redistribution des fruits de la croissance. Pour nous permettre de faire ce partage là, il est d’abord important de créer la richesse. Pour ce faire, le pays doit être engagé dans un développement beaucoup plus soutenu et plus important. Voilà pourquoi mon programme ressemble à ce triptyque : Paix Développement-Partage.
Cette démarche nécessite l’assainissement du milieu des affaires. Comment Ali Bongo pourrait convaincre les investisseurs de choisir la destination Gabon ?
Il est important de créer un environnement qui va être suffisamment attractif. La chose la plus importante chez les hommes d’affaires c’est de se rendre compte de la volonté d’un Etat, de ce qu’il va faire. La première indication est donc au niveau des ressources qui sont celles de l’Etat et la première ressource importante est le budget de l’Etat. Pour les convaincre, je leur dirais que je vais allouer 40% du budget de l’Etat à l’investissement. Lorsque vous prenez de telles décisions un homme d’affaires est prêt à vous écouter. Deuxièmement, il est bon que l’encadrement légal puisse aussi être de mise, c'est-à-dire qu’un certain nombre de textes devront être pris sur le domaine de la fiscalité pour encourager ceux qui viendront investir. En fonction de ce qu’un investisseur peut mettre dans notre pays, il est normal que nous puissions l’encourager. Nous voulons que les gabonais eux-mêmes puissent participer dans cette aventure, c'est-à-dire amener les compatriotes à être plus productifs. Or, nous avons trop de compatriotes qui sont dans l’administration, ce qui concoure, avec un certain nombre de dépenses, à aggraver les charges de l’Etat. Le troisième volet c’est la justice. Que celui qui investi au Gabon soit rassuré du fait qu’il ne sera pas englué dans des tracasseries judiciaires, qu’il ne sera pas dépouillé de ses biens et qu’au contraire, il pourra compter sur la justice.
L’essor du Gabon s’est bâti autour du pétrole, est-ce que vous avez des propositions tendant à diversifier les sources de revenus ?
Il serait hasardeux de penser que nos ressources pétrolières ne vont jamais tarir, même si je fais partie de ceux qui pensent que l’aventure pétrolière au Gabon n’est pas prête de se terminer. Nous avons en cours beaucoup de contrats d’exploration. Ceci dit, un plan de sauvetage est important pour diversifier notre économie, pour ne pas mettre tous les œufs dans un même panier. Certains axes sont importants et nous devrons pleinement nous y investir.
En parlant de diversification, le feu président Bongo avait eu l’idée de consentir un peu plus de 10% de l’économie pour la création de 13 parcs nationaux pour valoriser l’écotourisme du Gabon qui fait partie du bassin du Congo, deuxième poumon de l’humanité après l’Amazonie. Quelle sera votre politique dans ce domaine ?
Ce volet est l’un des piliers principaux de la diversification. C’est ce que nous avons tout simplement appelé le Gabon vert. Notre pays est recouvert à plus de 85% par la forêt équatoriale. Donc, la forêt a été notre première richesse et sera certainement notre dernière richesse. L’industrie forestière est un maillon important, nous exploitons la forêt, nous coupons des arbres, nous exportons des grumes, il y a tout de même des efforts de transformation locale et nous souhaitons arriver, à terme, à une situation où la transformation sera totale. Ce qui voudra dire : plus d’usines, plus de création d’emplois pour le gabonais. Il faut retenir qu’en dehors du pétrole, la forêt est au niveau productif et le premier employeur du Gabon. Pour que cette transformation locale soit effective et que nous puissions exporter, il va falloir revoir nos systèmes de formation professionnelle afin que nous soyons au niveau d’excellence requis pour maîtriser tous ces emplois qui sont autour de la simple exploitation forestière. L’autre aspect est celui de la préservation, replanter des arbres, maintenir cette forêt qui peut aujourd’hui aussi représenter beaucoup de ressources, ne fut ce que grâce à cette grande question du carbone. La taxe carbone dont le coût n’a pas encore été fixé. C’est donc cela l’initiative du Prince Charles qui a réunit un certain nombre d’experts et dont je suis le représentant pour le Gabon. Donc, il est possible d’exploiter et de préserver en même temps. Ces deux aspects vont nous permettre de faire décoller l’industrie de l’écotourisme.
Tout cela fait-il de vous un candidat écologiste ? J’estime qu’il est important de parler d’environnement, si vous me considérez comme un écologiste, j’en serais flatté !
Vous avez souhaité que tous les gabonais gagnent au minimum 150.000FCFA par mois. Le risque est que cette proposition ne trouve pas l’adhésion du secteur privé. Y a t-il eu des négociations dans ce sens pour faire adhérer le secteur privé ? Est-ce que cette question a déjà été évoquée avec les patrons gabonais ?
Contrairement à une idée répandue, le patronat n’est pas toujours contre une augmentation des salaires ! Si vous interrogez la plupart des patrons, ils vous diront qu’ils sont déjà à 150.000 F de salaires dans les sociétés qui sont les leurs. Ainsi, le problème ce n’est pas le patronat mais, plutôt au niveau de l’administration. Je n’ai donc pas de soucis vis-à-vis du patronat dont j’espère qu’il me suivra dans cette décision. Moi-même, je peux indiquer qu’au niveau des employés que j’ai chez moi, personne ne gagne moins de 150.000F par mois.
Sur le plan social, dans votre programme, vous parlez de procurer une meilleure éducation aux jeunes. Comment allez-vous vous y prendre ?
J’étais conforté dans cette idée par l’expérience que nous avons vécue au niveau du ministère de la défense, sous les instructions du président Omar Bongo Ondimba. Vous savez, nous avons créé un lycée militaire qui vise l’excellence et nous avons, par rapport aux autres lycées, relevé les moyennes. Nous avons ouvert ce prytanée en 2001 avec 14 élèves et la moyenne pour aller en classe supérieure était de 12/20. Huit ans après, on est à 13/20 et l’objectif que je me suis fixé est de 14/20. Je peux vous assurer que c’est un succès. La difficulté au niveau de notre pays sur l’excellence que nous voulons atteindre n’est pas la difficulté première. Donc, revoir le niveau est tout à fait possible. Mais, le problème que nous avons au Gabon (je ne suis pas le seul à le dire), c’est de laisser la médiocrité être la norme. Si nous voulons être ce pays émergeant, il est donc important de commencer par l’école et cela commence dès la maternelle. Il faut relever le niveau au Gabon et il faut une meilleure adéquation en termes de ce que nous recherchons pour le développement et l’éducation. Si la nature nous a donné des ressources minières, il faut être capable de former des ingénieurs qui développeront tout cela. Il faut qu’au terme de leur formation, les gabonais aient été formés pour des jobs qu’ils pourront trouver chez eux. Moi, ce que je souhaite, c’est une spécialisation de nos compatriotes, une gabonisation et non pas une gabonisation au rabais.
La paix est la chose la mieux partagée entre gabonais mais, certains estiment qu’il y a une fracture sociale entre les nantis et le reste du peuple qui vit dans les quartiers sous intégrés. Le syndicat du personnel de la santé dit vouloir entrez en grève le jour même du lancement de la campagne électorale, est-ce un signal fort ?
Le personnel de la santé sort déjà d’une grève, une grève forte. Je pense qu’avec cette élection, il est important pour nos compatriotes de bien suivre la campagne pour écouter et apprécier tous les programmes. Commencer une grève au moment où les élections commencent, c’est bien si c’est pour amener les candidats à être des démagogues et à faire des promesses qu’ils ne pourront pas tenir. Je crois que ce n’est pas la meilleure chose. Il faut d’abord écouter afin de comprendre. Moi, j’ai une expérience avec le domaine de la santé militaire qui a su bénéficier du programme qui était le notre lorsque le chef de l’Etat m’a confié le ministère de la défense. L’Etat a déjà consenti un bon nombre de moyens au niveau des infrastructures médicales. Chaque province de notre pays s’est vue doter d’un hôpital moderne. Il faut poursuivre cet effort au niveau des logements, du personnel, des équipements. Mais, nous devons aussi mettre à niveau tout le personnel médical pour pouvoir apporter le maximum de prestations auxquelles nos compatriotes pourraient avoir droit. Pour moi, c’est un secteur qui est vital. Donc, au niveau de la santé publique, je peux assurer que je pourrais beaucoup faire.
On vous présente comme le candidat intergénérationnel. Quel engagement prenez-vous par rapport à l’Internet au Gabon ?
J’ai indiqué plus tôt que nous souhaitons un développement important pour notre pays. Au 21e Siècle, tout développement doit inclure les NTIC. Les outils tels que Internet sont essentiels pour le développement et pour l’éducation. A ce niveau, rassurez vous, cela fait partie de nos priorités, nous mettrons un accent particulier dessus.
D’autre part, en ce qui concerne la coupe d’Afrique des nations 2012, on sait que le Gabon est conjointement engagé en même temps que la guinée équatoriale dans l’organisation. L’engagement du Gabon est-il ferme, pourra t-il abriter en ce qui le concerne cette compétition qui intéresse les jeunes ?
J’ai personnellement un engagement fort par rapport au bon fonctionnement de cette CAN dans notre pays. Comme tous les africains, moi-même, en tant que passionné de football, je souhaite voir mon pays abriter cette compétition. J’ai fait partie de l’équipe gabonaise qui est allée soutenir ce dossier au Caire et je puis vous assurer que les heures d’angoisse que nous avons vécues là-bas dans l’attente des résultats n’auront pas été vaines. Cet engagement qu’avait déjà pris mon père, si je suis élu, je l’honorerai.
Le Gabon ne brille pas beaucoup en matière de sport, quelle est votre politique pour la promotion sportive au Gabon ?
Comme tous les gabonais, je suis véritablement frustré que nous ne puissions avoir de meilleurs résultats sportifs. Toutes les grandes Nations de ce monde sont aussi des Nations sportives. Cela commence à la base par l’éducation, plus de place à l’éducation physique et plus de place à la formation des éducateurs physiques de haut niveau. Lorsque nous aurons cela, avec les infrastructures mis en place, nous pourrons mieux encadrer nos jeunes.
Quelle est à présent la place qu’occupe la culture dans votre programme ?
Tout comme le sport, je dirais que les grandes nations sont celles qui connaissent également une éclosion sur le plan culturel. Par la culture, vient l’identité d’une nation. La nation est encore à parfaire et nous espérons le faire par le biais de la culture. Mais, la culture n’est pas figée car, autant vous avez des arts classiques que des arts modernes. Dans ce domaine là, je dirais encore éducation car, les artistes, pour qu’ils soient performants, il faut consentir un effort important au niveau de la formation. Quand on parle des artistes et j’en suis un, combien de conservatoires avons-nous ? La plupart des africains ont un don exceptionnel et ils jouent d’oreille. Pourquoi avons-nous perdu beaucoup de nos instruments traditionnels ? Parce que nous n’avons pas appris à transcrire ces notes musicales. Donc, il est primordial de savoir lire et écrire la musique. Il est donc important pour nous de pouvoir créer des conservatoires pour qu’on puisse maîtriser les techniques et transmettre nos musiques tout en apprenant celle des autres. Et aussi, devenir de vrais professionnels qui puissent réellement vivre de leur art. Ceci vaut aussi bien pour les musiciens que pour les peintres, sculpteurs etc. Que les artistes me fassent confiance, je suis quand même un peu artiste, je ne compte pas les décevoir.
Abordons à présent l’aspect des relations internationales, votre père a longtemps été considéré comme l’un des piliers de ce que l’on appelle la FrançAfrique. Est ce vous comptez poursuivre dans cette lancée ?
Pour tous ceux qui aspirent à conduire un Etat, les relations que ce dernier va avoir avec ses partenaires sont importantes. Donc nous ne pouvons pas faire semblant et dire qu’elles n’existent pas. Celles que nous avons avec la république française le sont particulièrement dans la mesure où la France est notre premier partenaire. C’est pourquoi je m’arrangerai pour que nos relations soient les meilleures, tout en faisant en sorte que celles-ci soient bénéfiques aussi bien au Gabon qu’à la France.
Il y a quelques mois en Afrique du Sud, le président Sarkozy précisait la volonté qu’il y ait une rupture des relations entre les pays africains et la France, notamment sur le plan militaire. On a vu récemment la fermeture de la base française à Abidjan. Si vous êtes élu président, accepterez-vous cette logique ? Etes-vous prêts à accepter la fermeture du sixième BIMA au Gabon ?
Nous sommes prêts à rediscuter avec nos partenaires de la coopération entre nos pays. Le domaine militaire est l’un des aspects de cette coopération. Donc nous sommes prêts à en rediscuter. Une bonne partie des accords que nous avons signé avec la France ont pratiquement 40 ans, donc datent du siècle dernier. Il est alors naturel que nous puissions rediscuter de ces accords là.
Parlons de l’intégration pour arriver au Gabon en provenance du Cameroun, on a eu besoin d’aller chercher un visa à Yaoundé. Est-ce que cette situation va changer avec votre possible arrivée au pouvoir ?
Je pense que cette décision a déjà été prise et que dès l’année prochaine, nous verrons appliquer cette décision prise au niveau de la CEMAC. La suppression des visas pour une certaine catégorie qui, petit à petit, nous amènera à la suppression de toutes ces barrières de circulation.
Parlons à présent de la période post-élection : si au soir du 31 Août vous n’êtes pas élu qu’est ce que vous allez faire ?
Quand on s’engage dans une compétition il faut avoir une philosophie de gagnant, une mentalité de vainqueur ! Je m’engage dans cette compétition en me disant : «Je viens pour gagner ! » J’ai toujours été sportif. Victoire, ce serait formidable. Défaite, on fera avec !
Il pèse sur vous les soupçons d’avoir activé certaines candidatures pour effriter l’électorat à votre profit.
C’est une politique dangereuse d’essayer cela car, seul Dieu sait comment les uns et les autres vont se comporter. Ce scrutin est un scrutin à un tour donc, dans cette perspective là, la politique à laquelle vous faites allusion ne marche pas ! Et même si c’était un scrutin à deux tours, je ne ferai pas une chose pareille car, je doute de son efficacité et en plus, mon esprit de sportif et de compétitivité ne peut pas m’emmener à faire une telle chose.
Ali Bongo comme président, certains pensent que Vous ferez 40 ans au pouvoir et votre fils aussi fera pareil. Que pensez-vous de la limitation des mandats ?
Si vous ajoutez à l’âge qui est le mien, 50 ans, vous pensez sérieusement que je pourrais être président à 90 ans ? Cela fait partie de certaines critiques que l’on fait sur ma personne, simplement parce que je m’appelle Ali Bongo Ondimba. Il est quand même curieux que la plupart des critiques portent sur tout autre chose que mon programme. J’ai, par ailleurs, déjà indiqué que la limitation des mandats est quelque chose que je suis prêt à regarder.Mais, je souhaite que cela puisse être une mesure équitable pour tous. En matière de gouvernement, c’est le peuple qui décide et nous, souvent, politicien, nous avons parfois tendance à soupçonner le peuple. C’est la raison pour laquelle on prend certaines décisions à sa place! Il faut être juste et équitable : si nous optons pour une limitation des mandats, il faut qu’elle soit imposée à toutes les élections dans notre pays.
On a toujours estimé au Gabon qu’il y a un nombre pléthorique de ministres. Allez-vous réduire le nombre de ministères si vous êtes élu ?
Je disais qu’il fallait aller dans des réductions de dépenses. Pour montrer l’exemple, il faut aller au plus haut. Nous avons déjà commencé. Le gouvernement actuel a déjà moins de membres et les prochains auront certainement moins de membres, si moi je suis élu.
Nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre à nos questions
Moi, également, j’aimerais vous remercier de m’avoir permis d’expliquer aux gabonais et aux africains les enjeux de ces élections, les programmes qui sont les miens. J’espère simplement que tout le monde aura une idée plus précise de mon programme. A tous, je dis Merci !
Entretien réalisé par Thierry Ngogang,
en association avec Africable,
Télé Africa et Gabon News.
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Genève : MEDECINS SANS FRONTIERES SUISSE
URGENCE MALNUTRITION Newsletter Spéciale
DES MILLIERS DE VIES SONT EN JEU.
AGISSONS MAINTENANT !
Toutes les six secondes, un enfant meurt des conséquences de la malnutrition. Dans une indifférence quasi-générale, ce fléau menace encore la vie de 20 millions d’enfants dans le monde. Comment accepter l’inacceptable : c’est presque 3 fois la population de la Suisse !
La lutte contre la malnutrition est la priorité de Médecins Sans Frontières Suisse dans plusieurs pays, au Niger, en Guinée ou à Djibouti. Je reçois des rapports alarmants du terrain sur la hausse du nombre de patients et le manque de financements dû à la crise économique. Pour faire face à cette urgence, nous lançons aujourd’hui un appel aux dons et comptons sur votre générosité.
Au Niger par exemple, la situation s’annonce plus grave que prévu. Là-bas, vous savez que la période de soudure - juin à septembre - est critique. C’est le moment où les greniers se vident et la prochaine récolte se fait attendre. Cette année, les chiffres que m’envoient les équipes sur place sont
particulièrement préoccupants :
«Nous avons pris en charge 60% d’enfants en plus dans notre projet à Magaria par rapport à 2008. Au total, plus de 5 100 enfants souffrant de malnutrition ont été admis dans nos centres. C’est vraiment inquiétant !» témoigne France Broillet, responsable de programme adjointe MSF au Niger. «Chaque jour, des centaines d’enfants risquent leur vie, faute de nourriture adaptée et de soins appropriés.»
Pour répondre à l’ampleur des besoins, nous avons déployé 13 centres de prise en charge ambulatoire, en plus de nos 2 centres de traitement intensifs ouverts tout au long de l’année. Jour après jour, les patients ne cessent d’affluer.
Les moyens pour combattre la malnutrition sont pourtant simples et accessibles. En donnant aux enfants malnourris des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi, nos équipes médicales peuvent leur apporter les nutriments essentiels dont ils manquent cruellement. Ces nouveaux produits nutritionnels nous permettent aujourd’hui d’améliorer l’efficacité de nos soins : avec ce traitement, 9 enfants sur 10 survivent.
Parce que des solutions existent, nous voulons agir vite. Dans cette course contre la montre, votre soutien est indispensable. Ne laissons pas la malnutrition faire plus de victimes, il y a urgence !
D’avance, je vous remercie de tout cœur pour votre don.
Christian Captier
Directeur Général
Médecins Sans Frontières Suisse
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Africa News Report
Une sélection de dossiers d’actualités d'America.gov, 3-14 août 2009, concernant
Tournée africaine de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton | ||
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La tournée africaine de Mme Clinton offre des possibilités, selon deux africanistes | ||
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Mme Clinton déclare que les États-Unis croient au potentiel de l'Afrique | ||
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Mme Clinton rend hommage aux victimes de l’attentat de 1998 contre l’ambassade des É.-U. à Nairobi | ||
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L’Afrique peut connaître des jours meilleurs à l’avenir, dit Mme Clinton | ||
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Gouvernance, Développement Economique et Sécurité Alimentaire en Afrique | ||
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L’Afrique du Sud est en mesure de stimuler la croissance économique dans le continent africain | ||
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Mme Clinton invite le Nigéria à soutenir ses réformes politiques | ||
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Mme Clinton a raison d'insister sur la gouvernance et la sécurité alimentaire en Afrique | ||
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La sécurité alimentaire figure au programme du voyage de Mme Clinton en Afrique | ||
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L’agriculture est vitale pour l’Afrique, dit Mme Clinton | ||
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L’aide alimentaire au Kénya ne doit pas se limiter pas à l’aide d’urgence, dit Mme Clinton | ||
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Mme Clinton met l’accent sur la nécessité de diversifier l’économie angolaise | ||
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Les États-Unis vont renforcer leur partenariat avec l’Angola | ||
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Droits des Femmes et Santé en Afrique | ||
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Les Africaines accomplissent des progrès dans la vie politique | ||
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Les conflits en Afrique exacerbent les atrocités perpétrées contre les femmes | ||
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Mme Clinton célèbre à Pretoria la force des Africaines | ||
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Les femmes suscitent des changements positifs | ||
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Hillary Clinton : rien ne peut excuser la violence contre les femmes | ||
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Les États-Unis consacreront 17 millions de dollars à l'aide aux victimes de viol en RDC | ||
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Les États-Unis et l’Angola forment un partenariat contre le sida | ||
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Forum de l’AGOA | ||
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Les réformes régionales favorisent le commerce en Afrique | ||
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La société civile joue un rôle important au Forum de l'AGOA | ||
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La société civile et le secteur privé sont des éléments importants de l’AGOA | ||
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L’Afrique doit avoir recours au commerce pour se sortir de la crise économique, dit M. Odinga | ||
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Le message vidéo du président Obama au Huitième Forum de l’AGOA | ||
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Le discours de Mme Clinton au Huitième Forum de l’AGOA | ||
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Situation au Soudan | ||
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Les É.-U. cherchent à favoriser un règlement durable du problème soudanais | ||
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Situation au Somalie | ||
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Mme Clinton promet l’appui des États-Unis au gouvernement somalien de transition | ||
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Relations Etats-Unis/Zimbabwe | ||
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Les États-Unis continueront d’appliquer des sanctions au Zimbabwé, dit Mme Clinton |
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