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Cameroun : Les Responsables des Services Centraux et Déconcentrés du Ministère de l’Education de Base (MINEDUB) se concertent à Yaoundé.
« La recherche des performances dans les activités des services du Ministère de l’Education de Base ». C’est le thème qui a sous-tendu la réunion de concertation des responsables des services centraux et déconcentrés du MINEDUB, tenue du 27 au 28 Août 2009 dans la salle des conférences dudit ministère à Yaoundé.
Prenant la parole à la cérémonie d’ouverture et en présence du Secrétaire d’Etat, du Secrétaire Général, des Inspecteurs Généraux, des Secrétaires Nationaux à l’Education de l’Enseignement Privé, des Délégués Régionaux, des Représentants des Syndicats d’Enseignants, des invités et parents, Mme YOUSSOUF HADIDJA ALIM, Ministre de l’Education de Base, a demandé à chaque participant : « de jeter un regard rétrospectif sur l’année scolaire 2008-2009, pour mesurer, apprécier et évaluer ses échecs et ses réussites au cours des neuf derniers mois, afin d’en tirer les fructueux enseignements qui serviront à bâtir l’avenir ».
« Les présentes assises se tiennent après une rentrée scolaire pleine et sereine, marquée par la poursuite inlassable des objectifs que la stratégie du secteur de l’éducation de base a fixés. L’année scolaire 2008-2009 en a constitué un maillon important, si j’en crois les nombreuses réalisations qui ont été opérées ». Avait-elle ajouté.
A l’approche de la rentrée scolaire prévue le 07 septembre 2009, cette rencontre avait pour but principal d’appeler les participants à prendre connaissance d’un certain nombre de projets de textes administratifs élaborés tout récemment dans le cadre des axes organisationnels et gestionnaires du MINEDUB, à améliorer les performances dans la gestion et la gouvernance du système éducatif camerounais, à respecter les règles de déontologie administrative en matière de contrôle et de la qualité de l’éducation.
Au terme de cette rencontre de deux (02) jours qui a rassemblé plus d’une centaine de participants, au MINEDUB, tout est fin prêt pour le démarrage de l’année scolaire 2009-2010.
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Cameroun : La Chine vole au secours de la culture Camerounaise
Le Musée National du Cameroun, a servi de cadre le 27 Août 2009, la cérémonie de remise solennelle d’un important lot de matériels comprenant entre autres, les consoles de musiques, les tables de mixage, les rétroprojecteurs, les jeux de lumière, les amplificateurs, les outils didactiques et informatiques et bien d’autres encore. Don évalué à environ 15 millions de francs cfa.
Prenant la parole en présence de S.E.M. Huang Changqing, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Cameroun et de ses proches collaborateurs, des autorités administratives et traditionnelles, du personnel du Ministère de la Culture et de nombreux artistes camerounais, Mme AMA TUTU MUNA, la Ministre de la Culture, a apprécié ce don à sa juste importance : « Ce don arrive à point nommé. Il arrive au moment où le département ministériel dont j’ai la charge, nourrit l’ambition de conduire à bon port la réfondation de l’Ensemble National du Cameroun ».
« Un usage judicieux sera fait de tout ce matériel ». Avait-elle rassuré.
En effet, il s’agit là d’un matériel très performant, conçu sur la base d’une technologie de pointe. Le Ministère Camerounais de la Culture y trouvera le plus grand bénéfice, notamment en terme de performance et de productivité des acteurs de l’Ensemble National dans ses différentes composantes. C’est dire qu’à la faveur de la Coopération Sino-Camerounaise, les artistes camerounais évoluent progressivement vers la modernité et peuvent à juste titre aspirer, pour un avenir proche, aux standards internationaux en matière d’équipements de scène.
Ce geste de cœur ne fait que raffermir la Coopération Sino-Camerounaise, qui fonctionne depuis près de 38 ans.
Emmanuel Batamag
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Cameroun : un train déraille et fait au moins cinq morts
C’est le deuxième déraillement en 48h au Cameroun
Un grave accident ferroviaire, le deuxième en 48h, est survenu ce samedi à Yaoundé. Le train transportait un millier de passagers et ralliait Ngaoundéré (nord) à la capitale économique. « A l’heure où nous vous parlons, on dénombre déjà cinq morts et 275 blessés, a indiqué cet après-midi à l’AFP, le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary.
Les recherches continuent pour retrouver des victimes
Ce dernier a annoncé que « tous les blessés » bénéficieraient « d’une prise en charge gratuite et indiqué que le bilan pourrait « évoluer ». Des recherches se poursuivent pour retrouver des corps ou des personnes qui auraient été projetés dans « des ravins », à proximité des rails, lors de l’accident. Les causes du drame restent pour l’heure inconnues.
Vendredi, le déraillement d’un autre train avait provoqué la mort d’une personne et gravement blessé une autre après qu’un incendie se soit déclaré. Il sera maîtrisé plus de quatre heures après l’accident. En cause les produits pétroliers acheminés par le train depuis Douala. Ils occupaient 11 des 30 wagons du train. Les étincelles produites lors de l’accident auraient enflammé les hydrocarbures, déclenchant ainsi un incendie.
Emmanuel Batamag
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Brèves
Sénégal : - Une nouvelle compagnie aérienne pour le Sénégal ?
Après la faillite de la compagnie Air Sénégal International, le 24 avril dernier, Karim Wade, ministre sénégalais en charge des Transports aériens a récemment annoncé la création d’une nouvelle compagnie aérienne, écrit JeuneAfrique. Karim Wade a laissé entendre que la nouvelle compagnie serait opérationnelle dès le mois de septembre. Sur les 500 anciens employés d’Air Sénégal International, 150 y seront rembauchés. Le capital fixé à 15 milliards de francs Cfa sera détenu par l’Etat sénégalais (actionnaire minoritaire), le personnel et des particuliers
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Washington - Les dirigeants israéliens et palestiniens doivent reprendre des négociations « sérieuses » pour revivifier les pourparlers de paix actuellement dans l'impasse, ont déclaré le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et l'envoyé spécial des États-Unis, George Mitchell, à l'issue de l'entretien prolongé qu'ils ont tenu à Londres le 26 août.
À cette fin, une rencontre entre tous les dirigeants impliqués pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines, a-t-il été annoncé après que MM. Netanyahu et Mitchell eurent mis fin à leur réunion qui a duré quatre heures. M. Mitchell aurait également demandé à Israël de convenir de suspendre la construction de nouvelles implantations dans les territoires de la Cisjordanie et à Jérusalem-Est ; cette mesure viserait à établir un climat de confiance entre Israël et les Palestiniens qui avaient indiqué qu'ils ne reviendraient à la table de négociations que si ces constructions cessaient.
Selon un communiqué conjoint publié à Washington, « le premier ministre Netanyahu et le sénateur Mitchell ont eu un entretien très productif aujourd'hui qui a porté sur toutes les questions » pertinentes à ce dossier. « MM. Netanyahu et Mitchell ont convenu de l'importance de reprendre des négociations sérieuses et d'œuvrer en vue d'une paix globale, et du fait que toutes les parties concernées devaient adopter des mesures concrètes pour parvenir à la paix. Le premier ministre et le sénateur ont fait de bons progrès aujourd'hui et une délégation israélienne sera aux États-Unis la semaine prochaine pour poursuivre cette conversation avec M. Mitchell. »
Pour le président Obama, la reprise des pourparlers de paix au Proche-Orient est une priorité importante de la politique étrangère de son gouvernement. Le chef de l'exécutif américain œuvre étroitement avec plusieurs dirigeants de cette région, notamment le président égyptien Hosni Moubarak, pour relancer les négociations qui piétinent.
En outre, M. Obama et la secrétaire d'État, Mme Hillary Clinton, ont tous deux indiqué qu'ils s'opposaient à la construction d'implantations dans les territoires de la Cisjordanie et à Jérusalem-Est ; environ 300.000 Israéliens vivent dans les premières tandis que quelque 180.000 autres habitent dans des quartiers de Jérusalem-Est, ces secteurs étant revendiqués par les Palestiniens comme devant faire partie de leur futur État.
« Le premier ministre Netanyahu et M. Mitchell sont convenus qu'il était
nécessaire d'entamer des négociations sérieuses entre Israël et les Palestiniens en vue d'avancer vers la conclusion d'un accord de paix régional », ont déclaré les responsables israéliens dans un communiqué.
Alors que l'on s'attend à ce que M. Mitchell s'entretienne la semaine prochaine avec des responsables israéliens, on croit également savoir que M. Obama et M. Netanyahu pourraient rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, en marge de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies vers la fin de septembre à New York.
Lors de son séjour à Londres, M. Netanyahu s'est aussi entretenu avec le premier ministre britannique, Gordon Brown, le 25 août, et devrait avoir une rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le 27 août, à Berlin.
L'entretien entre M. Obama et M. Moubarak
Le président Obama a déclaré, lors de la récente visite de son homologue égyptien, Hosni Moubarak, à la Maison-Blanche, qu'ils œuvraient tous deux en vue de relancer le processus de paix israélo-palestinien. « Nous avons évidemment de nombreux défis à relever, et nous continuerons à coopérer à la recherche des éléments qui peuvent présenter des domaines d'entente et à travailler ensemble en faveur de la paix et de la sécurité dans la région », a dit M. Obama le 18 août.
« La situation israélo-arabe est un dossier d'intérêt permanent, et nous avons eu une longue conversation sur les moyens qui nous permettraient de contribuer à la reprise d'un processus efficace pour toutes les parties impliquées, afin de rompre un statu quo qui n'est avantageux ni pour le peuple israélien, ni pour le peuple palestinien, ni en fait, à mon avis, pour toute la région », a ajouté M. Obama à la même occasion à la Maison-Blanche.
« Nous nous sommes concentrés sur la question palestinienne parce qu'elle est sans doute d'une importance cruciale et qu'elle a un effet sur le monde autant que sur la région, que ce soit sur l'Occident ou sur les États-Unis », a dit M. Moubarak.
À une question de la presse sur les informations selon lesquelles le gouvernement israélien n'aurait pas accordé de permis pour la construction de nouvelles implantations dans les territoires de Cisjordanie, M. Obama a répondu en disant qu'il y avait eu un mouvement dans le bon sens à cet égard.
« J'ai commencé dès le début par dire que toutes les parties concernées devaient prendre certaines mesures concrètes pour relancer des négociations sérieuses, pour régler ce qui est un conflit qui perdure et qui n'est bon ni pour le peuple israélien ni pour ses voisins », a souligné le président Obama. « Et je pense que le gouvernement israélien a pris ses discussions avec nous très au sérieux. »
M. Obama s'est aussi dit encouragé par les informations selon lesquelles certains points de contrôle en Cisjordanie auraient été éliminées, que les capacités des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne se seraient améliorées et que celles-ci auraient été en mesure de faire face aux questions sécuritaires en Cisjordanie, et qu'il y aurait une certaine croissance de l'activité économique sur ce territoire.
« Cela crée un climat dans lequel il nous est possible de voir certains pas positifs et d'espérer de négocier en vue d'un règlement définitif de ces problèmes tenaces », a dit M. Obama.
« Toutes les parties devront prendre certaines mesures. Toutes les parties devront prendre certains risques », a-t-il ajouté.
La musique hip-hop en tant qu'instrument d'expression personnelle
De jeunes Afro-Américains et Latino-Américains de talent, munis de tourne-disques et peut-être un peu désœuvrés, tels sont les inventeurs du hip-hop, ce genre musical unique qui, après avoir vu le jour aux États-Unis, est devenu le centre d'une vaste industrie du disque et de la mode à travers le monde.
C'est il y a une trentaine d'années, dans le South Bronx, ce quartier de New York qui semble personnifier la grisaille lugubre des quartiers urbains déshérités, qu'est né le hip-hop. Manipulant des plaques tournantes pour actionner de vieux disques usés, les adolescents pauvres du Bronx se mirent à ajouter des paroles à ce fond musical. Ils s'y adonnaient principalement dans la rue, au cours de ce qu'on appelait les « block parties », créant un style de musique et de danse tout à fait nouveau. Ce genre de paroles sur fond musical, appelé MCing (rap) ou DJing (mixage audio ou « scratching » c'est-à-dire égratignage) est devenu l'essentiel de la musique rap, du smurf et de l'art des graffiti, selon Mme Marvette Perez, conservateur du musée National d'histoire américaine de la Smithsonian Institution à Washington, qui prépare une nouvelle exposition consacrée à l'histoire du hip-hop.
« Une tradition incroyable est née de ces endroits délaissés, sinistres », a dit Mme Perez lors d'une interview.
D'emblée, le style a constitué un élément essentiel du hip-hop, a dit Mme Perez. « Le hip-hop raconte l'histoire de la musique mais aussi l'histoire de l'Amérique urbaine et de son style. »
« Grâce aux contributions importantes de la communauté hip-hop, nous allons pouvoir placer ce mouvement dans le continuum de l'histoire des États-Unis et présenter une exposition complète », a déclaré M. Brent Glass, directeur du musée.
Cette exposition retracera l'histoire du hip-hop de ses origines, à la fin des années 1970, en tant qu'expression de la culture de la jeunesse urbaine afro-américaine et latino-américaine, à son statut actuel d'industrie de 4 milliards de dollars. Mme Perez a signalé que le musée avait déjà reçu des collections d'artistes hip-hop tels que Grandmaster Flash, Afrika Bambaataa, Kool Herc, Ice T, Fab 5 Freddy, Crazy Legs et MC Lyte.
« Le hip-hop est la plus importante contribution au paysage culturel américain depuis les blues et le jazz », a affirmé l'artiste, cinématographe et producteur hip-hop Fab 5 Freddy, né Fred Brathwaite, au cours d'une interview. « Il domine toutes les cultures des jeunes de tous les pays. »
Le hip-hop surmonte les barrières raciales
« Une caractéristique applicable à chaque génération d'adolescents est l'urgence », a déclaré le producteur musical et metteur en scène de cinéma Mark Shimmel. Tout ce qui se rapporte au hip-hop - son, paroles, style et langage - traduit ce sentiment d'urgence.
Selon lui, les répercussions sociologiques et culturelles du rock and roll sont négligeables comparées à tout ce que le hip-hop a pu accomplir.
« Le hip-hop est la plus importante fusion des cultures blanche et noire qui ait jamais existé aux États-Unis », estime M. Shimmel. Le hip-hop est beaucoup plus qu'un genre musical. La musique urbaine, comme celle de Motown, « avait du succès auprès des auditoires blancs », dit-il, mais on ne voyait pas les Blancs et les Noirs assister ensemble aux concerts publics.
Or le hip-hop a changé tout cela, dit-il, parce qu'il s'agissait, dès le début, d'un phénomène de mode et d'un langage qui traduisait avant tout un sentiment d'urgence auquel pouvaient s'identifier les adolescents des banlieues et ceux des villes.
« Lorsque les artistes hip-hop ont décrit le monde qu'ils voyaient dans les quartiers urbains déshérités, les adolescents noirs et blancs ont constaté que l'isolement n'était guère diffèrent dans les banliues », dit M. Shimmel.
Aujourd'hui, selon la revue Ebony, deux disques sur dix de vendus aux États-Unis sont du hip-hop, et 80 % des acheteurs sont de race blanche.
D'après Fab 5 Freddy, si le hip-hop a du succès, c'est parce que sa musique est contagieuse, parce qu'il permet aux gens de s'exprimer d'une façon positive, dynamique et qu'il éveille les consciences. « Le hip-hop s'adresse à tous les gens qui sont aux écoutes », dit-il.
Lorsque, en 1985, « King of Rock » de Run-D.M.C. est devenu le premier disque hip-hop de « platine » (prix a été décerné par la Recording Industry Association of America à un musicien ou artiste pour la vente d'un million de disques, CD ou cassettes), on s'est rendu compte que le hip-hop était passé de la culture urbaine afro-américaine et latino-américaine à la culture blanche, dit M. Shimmel.
Il ajoute qu'à l'heure actuelle, le hip-hop ne diffère guère de ses racines dans le South Bronx. « Toute forme musicale évolue, dit-il, principalement en raison de la vitalité de l'endroit où se trouvent les artistes et producteurs les plus novateurs. « Le hip-hop a débuté à New York et a été interprété différemment à Los Angeles. Puis le Sud y a ajouté un autre élément. Il a évolué mais n'a pas changé. »
D'éléments antisociaux à une influence de caractère général
Certes, le hip-hop a des éléments misogynes, reconnaît Mme Perez, que le musée n'a d'ailleurs pas l'intention d'exclure. Le « gangsta rap » des années 1990, dont les paroles prônaient l'usage de la drogue, la violence et les tags - forme de graffiti utilisée par les gangs pour marquer leur territoire - est un élément de la culture hip-hop qu'on ne saurait occulter, déclare Mme Perez.
« Je ne le juge pas , dit-elle, il est ce qu'il est. Dans son ensemble, le hip-hop est créatif et positif ; il se trouve que le pire du hip-hop peut également être le plus commercialisé. »
On ne peut non plus occulter le fait que le hip-hop est une façon de marcher et de parler, dit Mme Perez, et que, sur le plan musical comme sur le plan culturel, son influence est mondiale. « La technique se répand à travers les États-Unis et dans le monde entier », affirme-t-elle.
Des centres communautaires musulmans offrent un soutien spirituel aux prisonniers
Portland (Oregon) - La plupart des communautés religieuses se jugent non pas en fonction du nombre de riches et de puissants qui désirent en faire partie, mais à l'aune de ce qu'elles font pour tendre la main aux pauvres et aux indésirables. De ce point de vue, le Centre communautaire musulman de Portland, dans l'Oregon, tout comme de nombreuses associations relevant d'autres religions, respecte ce devoir important.
En qualité d'imam du Centre et de la mosquée qui y est associée, Shaheed Hamid s'est engagé à fond dans les efforts déployés par sa communauté. En fait, il pousse ce sentiment du devoir jusqu'aux portes des prisons afin d'aider les quelques prisonniers musulmans des prisons du comté.
M. Hamid, un homme trapu âgé de 60 ans et doté d'une voix graveleuse, fonde son action sur le Hadith (recueil des actes et des paroles du prophète Mahomet). «Allah nous a ordonné d'être justes et d'œuvrer à l'amélioration de l'humanité», a-t-il dit, persuadé que son action auprès des prisonniers correspond précisément à ce devoir.
Il a précisé que le Centre et sa mosquée avaient une longue tradition de soutien spirituel aux populations carcérales. Cela remonte en fait à l'époque où Malcom X, le prêcheur le plus célèbre de la Nation de l'islam, s'est converti à cette religion en prison.
M. Hamid a précisé que sa propre expérience l'avait poussé à entreprendre son œuvre charitable. Dans les années 60, en effet, alors que, jeune homme, il résidait à New York, il a eu maille à partir avec les forces de l'ordre et s'est retrouvé en prison pour quelques jours. Or ces quelques jours, affirme-t-il aujourd'hui, ont bouleversé sa vie. « En observant ce qui se passait dans la prison, j'ai vu des gens réellement en mauvaise posture. Cela a éveillé ma conscience. » Il s'était déjà converti à l'islam, mais ce court séjour en prison l'a amené à prendre sa foi plus au sérieux.
Quelques années plus tard, il s'est installé à Portland, où il est devenu membre actif du Centre communautaire et de la mosquée. À cette époque, cette dernière n'était plus associée à la Nation de l'islam, et son programme d'aide aux prisonniers était tombé en désuétude. Mais à l'occasion d'un changement de direction, M. Hamid a exprimé son désir de le ressusciter. Il a fait une demande auprès des autorités carcérales et a été autorisé à intervenir. C'était il y a quatre ans. Depuis, il consacre une partie de son temps à conseiller les prisonniers musulmans de l'établissement.
M. Kyle Lewis, qui coopère avec l'aumônerie de la prison du comté, affirme qu'il est résolu à répondre aux besoins spirituels de tous les détenus. Dans un pays comme les États-Unis, caractérisé par une grande diversité religieuse, un programme hétérogène est nécessaire. L'aumônerie offre donc des services non seulement à toutes les grandes religions chrétiennes, mais aussi aux bouddhistes, aux hindous, aux juifs et aux musulmans.
La population musulmane de la prison est modeste, a précisé M. Hamid, et ne compte en moyenne qu'une quinzaine de détenus. M. Hamid s'entretient avec chacun d'entre eux individuellement. Il offre également chaque mois des services d'études islamiques dans l'une des prisons du comté et organise la prière du vendredi dans une autre. Il donne en outre des conseils aux établissements carcéraux sur la façon de préparer des repas halal pour les détenus musulmans.
S'il a la plupart du temps le sentiment d'aider de nombreux détenus, M. Hamid est parfois découragé. En effet, de nombreux prisonniers récidivent dès leur libération. Une majorité d'entre eux, y compris les musulmans, ont des problèmes de drogue. « J'ai parfois l'impression que ma contribution n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de problèmes. Mais le sentiment de contribuer à quelque chose me fait quand même du bien. »
M. Hamid dit souvent aux détenus que la sortie de prison n'est pas seulement un retour à la liberté. « Ce qui compte, c'est de libérer la pensée. J'espère que certains commenceront à voir l'islam comme un complément de ce qui est bon dans l'humanité. Si cela peut être accompli, Dieu soit loué. »
Washington - Dans un communiqué publié à Plainfield (Indiana), la Société islamique de l'Amérique du Nord a offert ses condoléances les plus profondes à la famille du sénateur Edward Kennedy, décédé le 25 août 2009.
« Nous sommes à Dieu et vers Lui nous retournerons » (Coran 2:156), cite le communiqué qui met l'accent sur le dévouement de M. Kennedy au service de la communauté et son militantisme en faveur des travailleurs, des immigrés et des personnes handicapées.
Le président Obama a reconnu ce dévouement du sénateur Kennedy quand il a promulgué, le 21 avril, la loi « Edward Kennedy Service America ». À cette occasion, M. Obama, dont le gouvernement cible la promotion du service à la communauté, avait déclaré qu'il était congruent de baptiser cette loi du nom de M. Kennedy qui « n'avait jamais cessé de demander ce qu'il pouvait faire pour servir son pays ».
Voici la suite du communiqué de la Société islamique :
« La vie du sénateur Kennedy témoigne de l'effet positif durable que le dévouement au service de la communauté peut avoir sur la vie de la personne à qui l'on vient en aide. M. Kennedy travaillait sans cesse pour faire adopter des projets de loi qui protègent les droits des travailleurs, des immigrés, des personnes handicapées ou marginalisées et les peuples opprimés. Et il œuvrait sans relâche en faveur de la réforme du secteur de la santé publique ; il avait dirigé les efforts qui ont mené à l'entrée en vigueur de la loi sur le Programme d'assurance-maladie pour enfants géré au niveau des États, dite S-CHIP de son sigle anglais, et n'a jamais cessé, jusqu'à sa disparition, de militer en faveur d'une couverture médicale pour toute la population.
« Au début de sa carrière au Sénat, M. Kennedy avait dénoncé la guerre au Vietnam et quarante ans plus tard, en 2002, il devait voter contre le projet de loi autorisant la guerre en Irak, comme l'avaient fait un petit nombre de sénateurs seulement.
« Militant ferme de la paix et la réconciliation en Irlande, détracteur de l'apartheid en Afrique du Sud et de la dictature au Chili, le sénateur établissait souvent des normes morales supérieures pour la politique étrangère des États-Unis.
« Le quotidien New York Times cite cette remarque faite par le sénateur Kennedy suite à l'assassinat tragique de son frère Robert : "Il ne faut pas idéaliser ou magnifier mon frère mais simplement se souvenir de lui comme de l'homme bon et intègre qu'il était dans la vie, qui a cherché à redresser les torts qu'il voyait, à alléger les souffrances qu'il voyait, et à mettre fin à la guerre qu'il voyait." Nous croyons que ces paroles s'appliquent au sénateur Edward Kennedy lui-même, notre frère dans l'humanité. »
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