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Piraterie maritime : vers une concertation internationale
Le déploiement au large de la Somalie de navires de guerres internationaux a été autorisé.
Il aura fallu du temps pour que la communauté internationale prenne la pleine mesure du nouveau phénomène qu’est la nouvelle piraterie maritime, et s’organise en conséquence. Mais, la victoire est loin d’être gagnée, surtout au large de la Somalie dans le golfe d’Aden où ce fléau sévit actuellement avec intensité. C’est que dans un pays ruiné par la guerre civile comme la Somalie, la piraterie est devenue en quelques années seulement une véritable industrie qui a donné lieu à un commerce prospère. Il en est de même d’ailleurs de l’autre commerce honteux qu’est l'enlèvement d'étrangers - essentiellement des employés d'organisations humanitaires où le trafic dans des conditions inhumaines d'immigrés clandestins vers le Yémen.
Selon des sources concordantes, 293 incidents de piraterie ont été officiellement répertoriés l'an dernier dans le monde, soit une augmentation de 11% par rapport à 2007. Sur les 293 incidents répertoriés en 2008, 111 sont survenus dans cette région somalienne, c’est-à-dire près de 38%, soit une augmentation de 200% des actes de piraterie dans cette zone par rapport à 2007. 42 navires et 815 membres d'équipage ont été pris en otage. Le 31 décembre 2008, les pirates détenaient toujours 13 bateaux et 242 otages. C’est tout dire.
Les autorités somaliennes, impuissantes à contrôler un pays morcelé par 17 ans de guerre civile, réclament en vain depuis des années qu'une force maritime internationale se charge d'éliminer les pirates qui écument ses côtes. Il faudra attendre l’année 2007 pour voir un pays comme la France qui a pourtant sa plus grande base militaire étrangère à quelques encablures de là, plus précisément à Djibouti, initier une opération d'escorte de cargos d'aide alimentaire destinée à la population somalienne affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM), et qui étaient régulièrement attaqués. Mais, de manière générale, les pays occidentaux ne manifestent guère beaucoup d'enthousiasme pour s'engager militairement en Somalie, après le désastre de l'intervention américaine et des opérations de l'ONU dans ce pays dans les années 1990.
Mais voilà, ils seront bien obligés de se lancer à l’eau après la capture du supertanker saoudien Sirius Star en novembre dernier. Au départ, il était admis que seuls des navires croisant à portée des côtes étaient attaqués, Or le Sirius Star voguait à plusieurs centaines de kilomètres des rivages avec une cargaison de pétrole de 100 millions de dollars. Il a été attaqué le 15 novembre à plus de 800 kilomètres au sud-est du port kenyan de Mombassa. Il a ensuite été conduit au large du port de pêcheurs d'Haradhere, à 300 kilomètres au nord de Mogadiscio. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Depuis lors, le déploiement au large de la Somalie de navires de guerre internationaux a été institué. Malheureusement, ,plusieurs d'entre eux qui avaient capturé des pirates se sont vus obligés de les libérer faute de législation habilitée à statuer sur leur cas. De plus, la Convention de Montego Bay n'autorise qu'un simple droit de visite sur les bateaux suspects. Si rien d'illégal n'est constaté - par exemple la présence de clandestins, de drogue ou d'armes - non seulement rien ne peut être entrepris juridiquement mais en plus, le navire « dérangé » peut réclamer une indemnisation.
C’est la raison pour laquelle nombreux sont ceux qui estiment aujourd’hui que la solution au problème de la piraterie ne se trouve pas en mer mais à terre. Le 17 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU adoptait une motion autorisant les opérations de poursuite à terre des pirates. Le même jour, ces derniers s'emparaient de quatre navires ! Même la Chine et l'Iran ont dépêché des bâtiments de guerre pour lutter contre ce phénomène qui n'épargne aucune nationalité. |
Emmanuel
Batamag depuis Yaoundé - Cameroun
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