Freitag, 15. Mai 2009

Journal de Reportage sur le net
































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Piraterie
maritime : vers une concertation internationale







Le
déploiement au large de la Somalie de navires de guerres
internationaux a été autorisé.



Il aura fallu du temps pour que la communauté
internationale prenne la pleine mesure du nouveau phénomène
qu’est la nouvelle piraterie maritime, et s’organise
en conséquence. Mais, la victoire est loin d’être
gagnée, surtout au large de la Somalie dans le golfe d’Aden
où ce fléau sévit actuellement avec
intensité. C’est que dans un pays ruiné par la
guerre civile comme la Somalie, la piraterie est devenue en
quelques années seulement une véritable industrie
qui a donné lieu à un commerce prospère. Il
en est de même d’ailleurs de l’autre commerce
honteux qu’est l'enlèvement d'étrangers -
essentiellement des employés d'organisations humanitaires
où le trafic dans des conditions inhumaines d'immigrés
clandestins vers le Yémen.

Selon des sources
concordantes, 293 incidents de piraterie ont été
officiellement répertoriés l'an dernier dans le
monde, soit une augmentation de 11% par rapport à 2007. Sur
les 293 incidents répertoriés en 2008, 111 sont
survenus dans cette région somalienne, c’est-à-dire
près de 38%, soit une augmentation de 200% des actes de
piraterie dans cette zone par rapport à 2007. 42 navires et
815 membres d'équipage ont été pris en otage.
Le 31 décembre 2008, les pirates détenaient toujours
13 bateaux et 242 otages. C’est tout dire.

Les
autorités somaliennes, impuissantes à contrôler
un pays morcelé par 17 ans de guerre civile, réclament
en vain depuis des années qu'une force maritime
internationale se charge d'éliminer les pirates qui écument
ses côtes. Il faudra attendre l’année 2007 pour
voir un pays comme la France qui a pourtant sa plus grande base
militaire étrangère à quelques encablures de
là, plus précisément à Djibouti,
initier une opération d'escorte de cargos d'aide
alimentaire destinée à la population somalienne
affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM),
et qui étaient régulièrement attaqués.
Mais, de manière générale, les pays
occidentaux ne manifestent guère beaucoup d'enthousiasme
pour s'engager militairement en Somalie, après le désastre
de l'intervention américaine et des opérations de
l'ONU dans ce pays dans les années 1990.

Mais
voilà, ils seront bien obligés de se lancer à
l’eau après la capture du supertanker saoudien Sirius
Star en novembre dernier. Au départ, il était admis
que seuls des navires croisant à portée des côtes
étaient attaqués, Or le Sirius Star voguait à
plusieurs centaines de kilomètres des rivages avec une
cargaison de pétrole de 100 millions de dollars. Il a été
attaqué le 15 novembre à plus de 800 kilomètres
au sud-est du port kenyan de Mombassa. Il a ensuite été
conduit au large du port de pêcheurs d'Haradhere, à
300 kilomètres au nord de Mogadiscio. C’était
la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Depuis
lors, le déploiement au large de la Somalie de navires de
guerre internationaux a été institué.
Malheureusement, ,plusieurs d'entre eux qui avaient capturé
des pirates se sont vus obligés de les libérer faute
de législation habilitée à statuer sur leur
cas. De plus, la Convention de Montego Bay n'autorise qu'un simple
droit de visite sur les bateaux suspects. Si rien d'illégal
n'est constaté - par exemple la présence de
clandestins, de drogue ou d'armes - non seulement rien ne peut
être entrepris juridiquement mais en plus, le navire «
dérangé » peut réclamer une
indemnisation.

C’est la raison pour laquelle
nombreux sont ceux qui estiment aujourd’hui que la solution
au problème de la piraterie ne se trouve pas en mer mais à
terre. Le 17 décembre, le Conseil de sécurité
de l'ONU adoptait une motion autorisant les opérations de
poursuite à terre des pirates. Le même jour, ces
derniers s'emparaient de quatre navires ! Même la Chine et
l'Iran ont dépêché des bâtiments de
guerre pour lutter contre ce phénomène qui n'épargne
aucune nationalité.












Emmanuel
Batamag depuis Yaoundé - Cameroun



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